Une partie de la gauche radicale qui fait la cour aux islamistes : une trahison inacceptable

Plusieurs dirigeants de partis classés à la gauche de la gauche ont participé jeudi dernier à un « meeting contre l’islamophobie » organisé entre autres par le Parti des Indigènes de la République et l’Union des Organisations Islamiques de France, groupes connus notamment pour soutien au Hamas et actions en justice pour cause de blasphème.

On notera que l’islamophobie n’est que la simple peur ou critique d’une religion, ce qui relève de la liberté de conscience. Cela n’a donc strictement rien à voir avec la haine envers les musulmans, de même que la christianophobie n’est pas la haine envers les chrétiens, que la judéophobie n’est pas la haine envers les croyants judaïques, que la bouddhismophobie n’est pas la haine envers les bouddhistes…

Mais outre l’usage de mauvais termes, c’est le type d’alliance qui est grave. En effet, des militants censés défendre les valeurs marxistes ne sont pas tenus de défiler aux côtés de mouvements réactionnaires anti-laïcs.

Il est naturel que les intégristes partisans de l’islam politique fasse passer leur idéologie comme un moyen de faire barrage à la musulmanophobie de l’extrême droite européenne. Cela leur permet de discréditer les défenseurs de la laïcité en les cataloguant de racistes.

Par contre, le fait que les pro-Charia bénéficient du soutien d’activistes de la gauche radicale fait amplement mériter à ces derniers un gros blâme. On ne peut pas, au nom de l’opposition à des intégrismes, en légitimer d’autres.

Le racisme anti-musulmans favorise la montée de l’islamisme, et l’islamisme favorise la montée du racisme anti-musulmans. Pour combattre à la fois l’une et l’autre de ces doctrines, il est indispensable de promouvoir haut et fort les valeurs universelles d’antinationalisme et de laïcité.

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